Occident-Russie, anatomie d'une fracture. Piotr Smolar
"...Cette nouvelle fracture avec l'Occident s'explique notamment par trois facteurs...
1. ... Le premier est la spirale paranoïaque dans laquelle les autorités russes se sont précipitées, en profitant de l'énorme erreur de Mikheïl Saakachvili : l'opération du 7 août contre Tskhinvali, la "capitale" de l'Ossétie du Sud. Mise en musique par les médias, cette paranoïa est un instrument politique classique en Russie, en temps de crise comme en période d'essor ...
2. ... Les pays occidentaux ... ont nourri cette paranoïa et aggravé l'incompréhension. C'est le deuxième facteur. Ainsi, la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo était ... l'intervention américaine en Irak, basée sur des mensonges, a facilité les abus des autorités russes qui refusent, dès lors, toute leçon occidentale.
3. ... cette crise a confirmé le troisième élément de la fracture Est-Ouest, déterminant dans des négociations diplomatiques : le choc des valeurs et des histoires. On ne parle pas là de génétique, mais d'héritage. Les Européens ont oublié ce qu'était une guerre. Ils vivent sous le régime du droit, et non de la force ; ils misent sur des soldats professionnels et la technologie pour faire le travail ... Les Caucasiens, eux, ont des cicatrices sur tout le corps. Chaque famille abkhaze, sud-ossète, tchétchène ou arménienne a compté dans ses rangs combattants, réfugiés ou victimes, lors des conflits sanglants des années 1990. En Russie, la violence est la sève de la politique ..."
... This new fracture with the West could be explained by 3 figures.
1. ... The first one is the paranoiac spiral in which the Russian authorities precipitate themselves by taking opportunity offer by Mikheïl Saakachvili's mistake : the military operation against Tskhinvali, the South Ossetian's 'Capital'. Enhanced by the media, this paranoia is a classical Russian political tool, in both time of crisis and expansion ...
2. ... The Western countries ... have fed this paranoia and exacerbate the misunderstanding. It is the second factor. Thus, the recognition of the independence of Kosovo ... The American engagement in Iraq, founded on lies, has facilitated the Russian abuses and automatically refuse any Western lecture ...
3. ... This crisis has confirmed the third element of the fracture between the West and Russia, decisive in any diplomatic negotiations : the Choc values and of history. We do not talk about genetic but heritage. Europeans have forgotten what the war is about. They live in the system of Law, and not the one of strength ; they rely on professional armies and technologies to do the job ... Caucasian, them, have scars all over the body. Each Abkhaz, South Ossetian, Chechen or Armenian family include fighters, refugees or victims from the bloody conflicts of the 90's. In Russia, the violence is the blood of politics..." (translation by Gwenael Mourey)
"...Cette nouvelle fracture avec l'Occident s'explique notamment par trois facteurs...
1. ... Le premier est la spirale paranoïaque dans laquelle les autorités russes se sont précipitées, en profitant de l'énorme erreur de Mikheïl Saakachvili : l'opération du 7 août contre Tskhinvali, la "capitale" de l'Ossétie du Sud. Mise en musique par les médias, cette paranoïa est un instrument politique classique en Russie, en temps de crise comme en période d'essor ...
2. ... Les pays occidentaux ... ont nourri cette paranoïa et aggravé l'incompréhension. C'est le deuxième facteur. Ainsi, la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo était ... l'intervention américaine en Irak, basée sur des mensonges, a facilité les abus des autorités russes qui refusent, dès lors, toute leçon occidentale.
3. ... cette crise a confirmé le troisième élément de la fracture Est-Ouest, déterminant dans des négociations diplomatiques : le choc des valeurs et des histoires. On ne parle pas là de génétique, mais d'héritage. Les Européens ont oublié ce qu'était une guerre. Ils vivent sous le régime du droit, et non de la force ; ils misent sur des soldats professionnels et la technologie pour faire le travail ... Les Caucasiens, eux, ont des cicatrices sur tout le corps. Chaque famille abkhaze, sud-ossète, tchétchène ou arménienne a compté dans ses rangs combattants, réfugiés ou victimes, lors des conflits sanglants des années 1990. En Russie, la violence est la sève de la politique ..."
... This new fracture with the West could be explained by 3 figures.
1. ... The first one is the paranoiac spiral in which the Russian authorities precipitate themselves by taking opportunity offer by Mikheïl Saakachvili's mistake : the military operation against Tskhinvali, the South Ossetian's 'Capital'. Enhanced by the media, this paranoia is a classical Russian political tool, in both time of crisis and expansion ...
2. ... The Western countries ... have fed this paranoia and exacerbate the misunderstanding. It is the second factor. Thus, the recognition of the independence of Kosovo ... The American engagement in Iraq, founded on lies, has facilitated the Russian abuses and automatically refuse any Western lecture ...
3. ... This crisis has confirmed the third element of the fracture between the West and Russia, decisive in any diplomatic negotiations : the Choc values and of history. We do not talk about genetic but heritage. Europeans have forgotten what the war is about. They live in the system of Law, and not the one of strength ; they rely on professional armies and technologies to do the job ... Caucasian, them, have scars all over the body. Each Abkhaz, South Ossetian, Chechen or Armenian family include fighters, refugees or victims from the bloody conflicts of the 90's. In Russia, the violence is the blood of politics..." (translation by Gwenael Mourey)
No comments:
Post a Comment